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Les déchets stockés dans un casier sont probablement à 80 % des ordures ménagères résiduelles, c’est à dire les déchets ménagers ôtés des déchets d’emballages recyclables et valorisables collectés de manière sélective. En France, ces ordures ménagères résiduelles sont composées en moyenne de 30 à 35 % de déchets putrescibles et de 20 à 25 % de papiers et de cartons souillés. Il y a donc autour de 50 à 60 % de matières fermentescibles dans les ordures ménagères résiduelles (source ADEME).
Composition globale des ordures ménagères – 2007
Cette matière organique biodégradable est donc compactée au fur et à mesure de l’exploitation du casier de stockage.
Ces déchets qui sont humides naturellement, se trouvent alors confinés et créent ainsi des conditions physicochimiques anoxiques (en absence d’oxygène) propices au développement de bactéries spécifiques qui par leurs actions vont dégrader la matière organique présente dans les déchets. Cette dégradation se fait en plusieurs étapes qui aboutissent à la formation du gaz méthane (CH4). Ce méthane associé à d’autres gaz de fermentation comme le dioxyde de carbone (CO2) et d’éléments traces, constitue le biogaz.
Processus de biodégradation de la matière organique fermentescible
Comme le méthane est un gaz à effet de serre très significatif (23 fois plus que le CO2) et qu’il est de plus très inflammable, de nombreuses prescriptions réglementaires encadrent sa gestion. Aussi, conformément à la réglementation en vigueur et aux dernières normes de sécurité, la production du biogaz produit sur le site de La Vautubière était captée, collectée et éliminée par brûlage dans une torchère adaptée. Les équipements nécessaires à sa collecte étaient en 2006 les suivants :
A partir du maillage de puits et de l’installation de brûlage existants en 2006, les débits de biogaz collectés sur le site de La Vautubière étaient de l’ordre de 300 m3/h avec un biogaz contenant environ 25 % de CH4 Compte tenu du potentiel de développement du réseau de captage et des nouvelles dispositions fiscales encadrant la valorisation énergétique du biogaz avec notamment la mise en place en 2008 d’un tarif de rachat de l’énergie, la Société SMA environnement s’est intéressée au potentiel de production du site de La Vautubière et à son éventuelle valorisation.
En 2009, la société SMA Environnement a engagé, avec l’aide financière de l’ADEME et de la région PACA, une étude de faisabilité pour la valorisation du biogaz par combustion dans un moteur équipé d’un générateur électrique.
Cette étude a permis d’évaluer le potentiel de biogaz du site à environ 1000 m3/h sur les 5 premières années et voire 1500 m3/h sur les 10 années suivantes. Après avoir étudié la possibilité d’une vente de la chaleur cogénérée par la combustion du biogaz à l’installation de traitement des boues industrielles voisines, le choix d’une utilisation sur place pour traiter les lixiviats du site par évaporation forcée s’est avéré plus pertinente.
Les conditions techniques à la réussite de cette valorisation dépendaient également du choix du type de générateur électrique, de la distance de raccordement au réseau électrique adapté, des quantités de lixiviats à traiter par la chaleur et surtout de la mise en place des moyens de drainage et de réglage du réseau de collecte du biogaz pour passer rapidement de 300 m3/h à environ 1000 m3/h minimum et de 25 % de CH4 à plus de 40 %. La société SMA Environnement a donc réalisé avec l’appui de ses partenaires techniques (CFERM ingénierie, ENERIA et PRODEVAL) :
Courbe prévisionnelle de production de biogaz et de production électrique potentielle
Parallèlement, la société SMA Environnement a engagé les démarches nécessaires auprès du concessionnaire du réseau électrique (ERDF) pour le raccordement au réseau et rédigé une demande d’arrêté préfectoral complémentaire pour permettre l’installation de ce projet d’unité de valorisation électrique du biogaz produit sur le site de la Vautubière. Les différents travaux ont été terminés à la fin de l’année 2009. Des prescriptions complémentaires à l’arrêté préfectoral d’autorisation, relatives à l’exploitation de l’unité de valorisation du biogaz, ont été stipulées en juin 2009 et le raccordement officiel au réseau électrique au mois de janvier 2010.
À cet effet, la société SMA Énergie, filiale de SMA Environnement a été créée. Le fonctionnement de l’installation actuelle est décrit sur le schéma ci-dessous et les photos présentées illustrent les différents équipements mis en place.
Au jour d’aujourd’hui, la production de biogaz atteint les 800 m3/h avec une concentration moyenne de méthane de 39 %. La production électrique est conforme aux prévisions avec 1 MWelec. L’installation du deuxième moteur biogaz également de 1 MWélec est prévue d’ici 1 an. À noter que la régulation et le suivi de l’installation sont effectués par une visite quotidienne du site et à distance par une liaison téléphonique. Les différentes opérations de maintenance correspondent :
Pour la réalisation de cette unité de valorisation, SMA ENERGIE a réuni autour d'elle les partenaires :
> Télécharger la plaquette sur la valorisation énergétique du biogaz